Violator. 01 - World In My Eyes. 02 - Sweetest Perfection. 03 - Personal Jesus. 04 - Halo. 05 - Waiting For The Night. 06 - Enjoy The Silence. 07 - Policy Of Truth. 08 - Blue Dress. 09 - Clean.
Ah
Violator... Je me rappellerai toujours du sondage organisé par le magazine Best de
1990 demandant à leurs journalistes, puis aux lecteurs par
référendum interposé, les
meilleurs moments musicaux de cette année là. La rédaction du
magazine ne fit que dans la branchouille, avec des trucs presque inconnus et
très tendance (le rap commençait hélas! à déferler...) sans oublier
les "nouveaux Beatles" de cette année là style Soup Dragons ou
Stone Roses... Pas un seul
ne parla de Depeche Mode, sauf un qui mit Enjoy The Silence dans sa liste de
single.
Le mois suivant, les lecteurs donnèrent leur verdict et plébiscitèrent
Depeche
Mode comme le meilleur groupe de l'année mais également avec le meilleur
single et le meilleur album. La claque! Cela prouve une nouvelle fois le
décalage qu'il y a entre les journaleux et le public...
Comment ignorer Violator? Même
des anti-Depeche Mode primaires furent séduits par cet album mêlant très
habilement des mélodies à la guitare avec l'électronique. Il était
clair qu'après Music For The Masses, il fallait passer à autre chose
de peur de s'auto-parodier.
Martin Gore le dira au moment de la sortie de Violator: "Avec Music
For The Masses, nous étions arrivés au bout d'une formule que nous
avions mis plusieurs années à développer!"
Le premier single à en être tiré, Personal Jesus, en août 89, avait
surpris les fans mais pas effarouché. Cette espèce de chanson évoquant
de suite le far west (le clip de Corbjin a dû se faire tout seul tant
cela était évident), héritière des musiques d'Ennio Morricone pour les
légendaires westerns spaghettis de Sergio Leone, et aux paroles on ne
peut plus ambiguës, était tout sauf mauvaise. Enjoy The Silence, sorti
au début 90, me fascina littéralement (et me fascine encore...), je
retrouvais la même passion que j'avais éprouvé avec Never Let Me Down
Again en 87. Policy Of Truth m'en remis une couche. Gore retrouve le
sens de la mélodie et de l'émotion avec Waiting For The Night qui
aurait pu figurer dans Black Celebration. Avec Blue Dress, sa fringale
sexuelle reprend le dessus. On ne se refait pas...
Neuf chansons, pas plus mais quelle baffe! Probablement
le meilleur album du groupe.